Au départ confidentiel, l’e-gaming devient de plus en plus incontournable et fait intervenir de multiples acteurs économiques. Il a incité les éditeurs de jeux vidéo à modifier leurs pratiques. Les marques cherchent à se positionner sur ce marché porteur, tout comme certains acteurs économiques indirects. Aujourd’hui, peut-on réellement prédire où s’arrêtera cette progression ?
La mutation des éditeurs de jeux vidéo
L’e-gaming se définit comme la pratique de jeux vidéo en ligne. Grâce à Internet, les gamers peuvent désormais s’affronter partout dans le monde. Cette nouvelle tendance a d’abord débuté avec les joueurs de poker. En effet, l’industrie des casinos en ligne a été dans les premières à permettre à ses utilisateurs de jouer en ligne. Depuis, c’est toute un écosystème qui s’est développé autour. Pour faire face à une offre importante, des plateformes comme le site d’évaluation de casinos Bonus.ca ont été créés pour comparer et permettre aux joueurs de bénéficier des meilleures promotions du marché.
Le phénomène d’e-gaming a donc incité les éditeurs de jeux vidéo à revoir également leur manière de jouer et leurs pratiques. De plus en plus de franchises proposent désormais aux joueurs de télécharger gratuitement certains jeux vidéo. C’est notamment le cas des fameux « Fortnite Battle Royale » ou « League of Legends ». Mais pour progresser, les joueurs doivent acheter, via ces jeux, certains accessoires, ce qui génère des revenus importants pour les éditeurs de jeux vidéo.
Par ailleurs, plutôt que de leur faire payer plusieurs jeux coûteux, les éditeurs proposent aux gamers un abonnement streaming pour accéder à l’intégralité de leur catalogue, comme par exemple UPlay chez Ubisoft.
« Fortnite Screenshot 2018.05.08 – 18.23.4 » (CC BY 2.0) par Whelsko
Les marques cherchent à se positionner
Comprenant que ce marché est en plein essor, les marques investissent massivement dans l’e-gaming. Elles diffusent notamment des publicités ciblées sur des plateformes de streaming comme Twitch. Sans délaisser le marketing plus traditionnel, elles sponsorisent par exemple des équipes ou des structures d’e-sport : arènes sportives dans lesquelles elles achètent de la visibilité lors des compétitions ou matériel des équipes sur lequel leur nom apparaît.
L’e-sport, une véritable manne financière
Le succès de l’e-gaming a permis aux éditeurs de jeux vidéo de vendre très cher l’exploitation de leurs franchises à succès aux organisateurs de compétitions d’e-sport. Ceux-ci répercutent cette dépense avec des coûts d’inscription élevés pour chaque équipe participante.
Le succès et les revenus générés par ces compétitions ont poussé certains clubs sportifs professionnels à créer leur équipe d’e-sport, comme le Paris Saint-Germain. Les plus importantes entreprises investissant dans l’e-sport atteignent des valorisations dépassant les 100 millions de dollars.
« LCS Finale (1 of 1)-3 » (CC BY-ND 2.0) par SaltySwan
Des acteurs économiques indirects
L’e-gaming intéresse aussi des acteurs économiques indirects, afin de répondre à l’engouement des gamers. Ainsi, les nouveaux smartphones comme l’Asus Rog Phone 2 ont désormais la mémoire, les écrans larges et les cartes graphiques suffisantes pour jouer à des jeux vidéo aussi puissants que ceux existants sur consoles de jeux.
De son côté, Microsoft va lancer Project xCloud, un service de streaming qui ambitionne de devenir « le Netflix des jeux vidéo ». Enfin, plusieurs écoles consacrées à l’e-sport et au gaming voient petit à petit le jour.
L’e-gaming n’a donc pas fini de croître, et l’arrivée de la 5G devrait accentuer ce phénomène. Mais la politique pourrait influencer ce secteur économique, qui mise beaucoup sur le marché chinois. En effet, l’éditeur Blizzard a suspendu des joueurs de l’équipe d’e-sport d’American University qui avaient soutenu les manifestants à Honk Kong. Depuis, des voix s’élèvent pour boycotter l’éditeur de jeux…