Les automobilismes français, aujourd’hui comme hier, sont invités à choisir entre deux grandes possibilités : le marché du neuf, ou celui de l’occasion. Cela dit, ce premier marché s’est ramifié en ce début de millénaire, mettant notamment en avant des offres de plus en plus nombreuses de LOA (location avec option d’achat) et de LLD (location longue durée). Beaucoup s’y engouffrent, mais quand on y réfléchit bien mieux vaut acquérir d’emblée un véhicule bien à soi, quitte à faire un crédit pour une voiture.
La naissance de la LOA et de la LLD
La France a longtemps été un pays de propriétaires. Au cours de ces dernières décennies, cette réalité s’est érodée pour faire de plus en plus de place aux locations. Sans surprise, cela a d’abord valu pour les logements. Des observateurs y voient un appauvrissement des classes moyennes et une accentuation des inégalités ou des différences de mentalités : si certains foyers sont propriétaires de plusieurs biens immobiliers, d’autres n’en détiennent aucun.
La LLD et la LOA sont des excroissances de cet état de fait en direction du monde de l’automobile. La seconde peut d’ailleurs être rapprochée de la notion de location-accession. Concrètement, LOA et LLD sont pour les concessionnaires un moyen de « proposer » des voitures neuves à des ménages n’ayant pas les moyens de les acheter, puis de les revendre plus tard d’occasion. Les publicités mettent toujours plus en avant ces offres nouvelles, pour trouver des clients.
Pourtant, comme me le disait un expert-comptable, mieux vaut toujours être propriétaire de son bien dès que l’on quitte le court terme ! Il préconisait en outre de privilégier les voitures de collaborateurs ou d’occasion, même à faible kilométrage, car l’achat d’un véhicule neuf lui inflige une importante décote dès lors que vous quittez l’enceinte du concessionnaire…
Le crédit auto a encore de beaux jours devant lui
Il n’est pas rare, en France, de contracter un crédit auto auprès d’un établissement financier en vue d’acquérir une nouvelle voiture. Les taux proposés sont globalement bas (comme tous les taux d’emprunt actuels), inférieurs à ceux des prêts à la consommation non affectés.
Le crédit auto est voué à un succès encore long, dans la mesure où il est utile aussi bien pour acheter sa voiture neuve ou d’occasion, voire à l’issue de la LOA où un apport non négligeable est généralement nécessaire.
Dans de nombreux cas, un foyer aura intérêt à recourir à un emprunt auto même en ayant l’épargne suffisante pour signer un chèque rubis sur l’ongle : en faisant jouer la concurrence, il est possible de coupler une offre de crédit auto avec l’assurance du véhicule pour obtenir un forfait éminemment intéressant. De la sorte, l’acquéreur peut, sans entamer sans épargne ni grever son budget mensuel, répondre sans tarder à ses besoins.
À titre d’illustration, le TAEG fixe sur 60 mois proposé à l’été 2021 est souvent inférieur à 2,75 %, pour un capital emprunté compris entre 3 000 et 75 000 €. N’oubliez cependant pas de vérifier s’il y a ou non des frais de dossier, qui peuvent faire la différence entre deux prestataires quant au coût du crédit !