Produit de première nécessité, on ne se verrait pas vivre sans papier toilette. La crise sanitaire nous l’a récemment prouvé. L’utilisation de papier pour l’hygiène intime est une idée qui est apparue en Chine au VIe siècle. Cependant, c’est réellement au 19e siècle que son usage s’est répandu, avec notamment l’invention des rouleaux de feuilles carrées détachables par les frères Scott, originaires de Philadelphie. Mais comment le papier toilette est-il produit ? Le processus de fabrication comporte cinq stades que nous vous expliquons ici.
Choix de la matière première
Le papier hygiénique peut être créé à partir de bois ou de papier recyclé. Les arbres qui fournissent le bois proviennent la plupart du temps de Scandinavie ou d’Amérique du Sud. Le bois est dépouillé de son écorce puis coupé en copeaux. C’est les fibres de ces derniers qui donneront la cellulose et serviront à la conception du papier toilette. Quant au papier recyclé, il est trié à partir de feuilles utilisées dans les bureaux et entreprises, plus résistantes que celles de prospectus ou autres magazines.
Fabrication
Une fois la matière première sélectionnée, on procède à la fabrication de la pâte à papier. Pour cela, les feuilles recyclées sont broyées et mélangées à de l’eau grâce à des machines appelées pulpeurs. La pâte obtenue est ensuite lavée et filtrée pour retirer tout résidu de colle, d’encre ou de colorant. Les copeaux de bois, eux, doivent subir un traitement à base d’eau et de produits chimiques qui permettra de séparer les fibres de cellulose, collées naturellement entre elles par une biomolécule nommée lignine. Ce processus est appelé délignification. La pâte doit par la suite être tamisée puis lavée.
Le blanchiment est la troisième étape, et requiert l’utilisation de produits chimiques pour les deux types de pâte. Celle créée à partir de papier recyclé doit passer par une phase de désencrage pour achever de faire disparaître toute trace d’encre. La pâte provenant du bois est baignée dans une solution chimique ou à base d’eau oxygénée pour assurer la dissolution totale de lignine. En effet, la biomolécule provoque le jaunissement des feuilles dans le temps. On blanchit le papier toilette principalement pour des raisons esthétiques.
La quatrième étape consiste à sécher la pâte à papier, avant de former un seul grand rouleau. Celle-ci est donc couchée sur une toile en mouvement afin de l’égoutter, car à ce moment-là, la pâte est faite à 97 % d’eau. Elle est ensuite aplatie à l’aide de cylindres et ressort comme une seule grande et même feuille. Un nouveau passage entre des rouleaux, chauffés à la vapeur cette fois-ci, permet l’évaporation des dernières traces d’humidité. La feuille uniforme est alors enroulée sur elle-même, constituant une bobine de près de deux mètres de diamètre.
Finition du papier toilette
Lors de la finition, il faut tout d’abord déterminer l’épaisseur du papier toilette désirée. Au moment de la création de la bobine, il n’y a qu’une seule épaisseur. Pour avoir une double épaisseur, il suffit de superposer deux feuilles de deux bobines différentes. Il en faudra trois pour une triple épaisseur, et ainsi de suite. La machine qui permet cette opération est une rembobineuse ; elle déroule le nombre de bobines nécessaire à l’épaisseur souhaitée pour les enrouler ensemble sur un mandrin cartonné. Pour terminer, le papier toilette est prédécoupé en feuilles détachables et d’éventuels motifs peuvent être imprimés. Après le découpage à la taille classique que nous connaissons, il sera ensuite empaqueté par six, douze ou plus, selon le choix du producteur. Vous pouvez notamment retrouver une sélection très variée sur le site de Bernard, spécialiste des fournitures d’entreprise.