Les troubles « dys » sont désormais bien reconnus par la médecine. Ce terme général regroupe l’ensemble des troubles du système cognitif et les troubles des apprentissages qui leur sont liés. La dyspraxie, que l’on appelle parfois trouble de la coordination motrice d’origine développementale, se caractérise par une difficulté à automatiser certains gestes. Contrairement à une idée encore largement répandue dans la population, ce trouble n’est pas lié à un problème psychologique ou social.
La dyspraxie est généralement découverte lors des premières acquisitions de l’enfant. Celui-ci peut par exemple avoir du mal à s’habiller, à nouer ses lacets ou à écrire. Il est souvent plus lent et plus maladroit que ses camarades et ceci peut provoquer un certain retard dans l’acquisition des apprentissages de base. Il est en outre très fatigué par les efforts et la concentration qu’il doit fournir constamment car chez lui, il n’existe pas d’automatisme de mouvement. Explications.
Dyspraxie : définition et généralités
La praxie désigne la capacité à réaliser certains gestes et actions volontaires. La dyspraxie est donc un trouble ou une perturbation de cette faculté qui engendre des difficultés des apprentissages. Elle est souvent repérée en milieu scolaire lorsque l’enfant est confronté aux premiers apprentissages de la coordination. Ce trouble des apprentissages est, selon les études des scientifiques, dû à un dysfonctionnement de la zone cérébrale qui commande la motricité.
On observe une augmentation récurrente de la fréquence de la dyspraxie dans la population. Elle touche aujourd’hui de 5 à 7% des enfants de 5 à 11 ans. On considère généralement qu’il y a au moins un enfant touché par cette affection dans chaque classe scolaire en France. On observe également que la dyspraxie touche bien bien plus souvent les garçons que les filles, dans un rapport de 2 à 4. Et les origines de ce trouble de la coordination sont encore sujettes à débat.
Les causes de la dyspraxie
Malgré les nombreuses études sur le sujet, on connaît encore mal les causes premières de l’apparition de ce trouble de la coordination. Néanmoins, l’étude de cas a permis d’ouvrir certaines pistes. Les scientifiques ont en effet observé que les enfants qui souffrent de cette pathologie présentent souvent des anomalies au niveau du cerveau. Celles-ci peuvent être liées à différentes causes, qui sont parfois présentes en même temps chez l’enfant dyspraxique.
Bien souvent, l’enfant présente des anomalies cérébrales qui sont dues à une prématurité. Par ailleurs, certains ont également vécu une grossesse ou un accouchement difficiles, ce qui a entraîné des lésions. Ces lésions sont généralement le résultat d’une mauvaise irrigation sanguine. Enfin, la dyspraxie est souvent constatée dans le cas d’enfants ayant subi un traumatisme crânien, souvent suite à une chute ou un accident quelconque.
Troubles visuo-spatiaux et trouble de la coordination
La dyspraxie se manifeste par deux types de troubles. Les premiers sont visuo-spatiaux et se caractérisent par des difficultés à organiser le regard sans pour autant que la capacité visuelle soit en cause. L’enfant aura alors du mal à dénombrer des objets par exemple. Il peut également avoir du mal à situer les objets dans l’espace ou à s’orienter par rapport à son propre corps. Ceci se révèle souvent lorsque l’enfant doit apprendre à distinguer sa gauche de sa droite.
Le trouble de la coordination est l’autre symptôme de la dyspraxie. Il peut se manifester sous différentes formes. De manière générale, l’enfant aura du mal à réaliser des mouvements volontaires complexes alors que l’ensemble de ses muscles fonctionnent correctement et que la compréhension de la consigne est avérée. La difficulté à coordonner ses gestes ne lui permet donc pas de réaliser certaines activités manuelles comme le dessin, l’écriture, l’habillage ou l’assemblage d’un puzzle par exemple.