Depuis toujours, on accorde aux animaux de compagnie la réputation d’être sociable et sans dangers. Aujourd’hui, une nouvelle pratique d’adoption d’animaux non conventionnels voit le jour auprès des ménages en quête d’originalité et de nouvelles expériences. Il s’agit du serpent, du furet ou encore de l’araignée ; on les appelle les NAC (nouveaux animaux de compagnie) et ces derniers nécessitent une attention particulière à ne pas sous-estimer. Le point sur les besoins de ses nouveaux animaux de compagnie.
Comment prendre soin d’un serpent ?
Le serpent est un NAC très prisé pour son exotisme, sa forme et sa manière de se déplacer. Il est également très plébiscité pour sa discrétion et le peu d’entretien qu’il réclame. En captivité, il est possible de l’apprivoiser. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à une grande expressivité de sa part. Le serpent à la réputation d’être affectivement lacunaire. C’est un aspect à prendre en compte avant de l’adopter, car il s’agit d’un engagement à long terme ; certaines espèces peuvent vivre jusqu’à 40 ans.
À l’état naturel, il s’épanouit dans de vastes espaces libres. De ce fait, il est important de lui aménager un terrarium de bonne taille qui se ferme de manière sécurisée. Cet animal, à sang-froid, a besoin d’une source de chaleur pour bien réguler sa température. Il est recommandé d’équiper le terrarium de dispositif comme les coussins de chaleur ou simplement placer une lampe dans la partie supérieure de son habitat. Il est également important de lui offrir un large récipient d’eau afin qu’il puisse s’y baigner avant la mue. Il est tout à fait possible qu’il y fasse aussi ses besoins, c’est pourquoi il faut alors porter une attention particulière à son renouvellement régulier.
Son régime alimentaire est simple et n’aura pas besoin d’être diversifié par la suite. Le serpent est carnivore et doit être principalement nourri de rongeurs qui peuvent être servis vivants ou morts à condition d’avoir été décongelés au préalable. En fonction de son âge et son appartenance, le type de proies et le rythme auquel vous allez le nourrir peuvent varier. Certaines espèces adultes comme le serpent à blé, se satisferont d’une souris tous les 15 jours tandis que d’autres comme le python royal peuvent ingérer un rat toutes les 3 semaines. Pour un Boa constrictor, il faudra prévoir en moyenne 2 rats par semaine dès qu’il aura atteint le mètre de long.
Comment élever un furet ?
Le furet séduit de plus en plus de personnes grâce à un minois sympathique et un physique globalement attrayant. Toutefois, l’animal dispose de son petit caractère, il est rusé, malin et joueur. Il a donc besoin d’une éducation adaptée pour devenir affectueux et d’une hygiène de vie en conséquence pour rester en forme. À ce sujet, il est recommandé de lui donner un bain une fois tous les 3 mois (maximum) et nettoyer quotidiennement sa litière. De même, il est impératif de lui couper les ongles toutes les 2 semaines. Une fois apprivoisé, il faudra également le faire sortir au moins 3 h par jour pour assouvir son appétence d’espace.
Au niveau diététique, le furet a des besoins spécifiques. Il est donc fortement déconseillé de lui proposer de la nourriture pour chat. En effet, cette dernière est volontaire humide pour permettre aux félins de s’hydrater or, elle n’est pas adaptée aux mustélidés. Il en va de même pour les laitages, fruits, légumes et chocolats qui sont également à éviter.
Il ne faut pas oublier que le furet reste un carnivore, la viande doit donc constituer l’essentiel de son alimentation (sous la forme de petites proies surgelées comme les grenouilles, poussins, cailles…). Elle peut être complétée par des croquettes disponibles dans des enseignes spécialisées. S’il est en bonne santé, votre animal peut vivre à vos côtés 8 à 10 ans environ.
Comment s’occuper d’une araignée ?
Qu’on leur porte de l’affection ou qu’on les craignent, les arachnides ne laissent personne de marbre ! On en dénombre au bas mot 2500 espèces sur l’ensemble des continents terrestres. Certaines sont plus “dociles” que d’autres, à l’image de la mygale rose du Chili qui est l’animal de compagnie qui s’exporte partout dans le monde.
L’araignée est un arthropode craintif et qui peut rapidement être incommodé par l’agitation extérieure. D’ailleurs, c’est un animal solitaire qui peut faire preuve de cannibalisme en cas de tentative de cohabitation. Inutile de compter sur la moindre affection de sa part. Que vous ayez choisi un animal diurne ou nocturne, il faudra veiller à lui offrir un environnement calme, dépourvu d’animation au risque de lui causer du stress. Choyée, l’araignée peut vous accompagner entre 6 à 20 ans dans certains cas.
Son terrarium ou vivarium doit mesurer environ 5 fois sa taille. En effet, son habitat doit être suffisamment vaste pour permettre à votre NAC de se cacher sous les feuillages (lierre, branches et autres feuilles) que vous aurez préalablement disposés et de taille raisonnable pour lui permettre de chasser aisément.
Elle boit régulièrement et se nourrit environ 2 fois par semaine d’insectes vivants. Pour cela, il faut prévoir d’intégrer un stock de grillon ou de sauterelles à votre domicile sans omettre que ces proies auront elles aussi besoin d’être alimentées en attendant de se faire manger.
Au sol, du terreau convient parfaitement. Il est cependant nécessaire de veiller à ce qu’il ne soit pas trop humide afin de ne pas créer un environnement propice à la prolifération des bactéries. La température idéale de l’atmosphère se situe entre 20 et 25°C, il peut donc parfois être recommandé d’investir dans une lampe ou des coussins chauffants comme pour le serpent.
Quelles sont les questions à se poser avant d’adopter un NAC ?
Qu’il s’agisse du serpent, du furet, de l’araignée ou tout autre animal hors standard, il est essentiel d’appréhender la question de l’adoption de manière différente de celle d’un animal familier (chat, chien, lapin, etc.).
Il convient avant toute chose de se renseigner sur la potentielle dangerosité du futur compagnon et les éventuelles dérogations ou formations à obtenir pour le posséder. À plus forte raison que la réglementation en vigueur pour un même spécimen non domestique peut varier d’un pays à l’autre. En cas d’importation, il sera utile de se renseigner dans le pays d’origine et en France auprès :
- du service vétérinaire de la DDCSPP
- de la DREAL (directions régionales de l’environnement)
- ou de l’ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage)
Ensuite, il est essentiel de s’interroger sur sa propre capacité à répondre aux besoins spécifiques d’un animal notamment lorsque son espérance de vie dépasse 15 ans.
Enfin, il est judicieux de sonder les services vétérinaires aux alentours pour connaître leur spécialité. Tous ne sont pas en capacité d’accueillir toutes les espèces.