Alors que les réseaux numériques n’ont jamais été aussi dominants et que l’avenir risque fort de voir leur autorité s’asseoir définitivement sur un grand nombre d’aspects sociaux se pose la question de leur compatibilité à long terme avec les préoccupations écologiques caractéristiques de notre époque. Vecteur de liberté d’expression et d’émancipation, le numérique pollue et impose à la planète une lourde charge de déchets supplémentaire.
Les appareils électroniques sont en effet parmi les premiers contributeurs à la pollution résultante de la société de consommation. En outre, le réseau Internet, s’il nous apparaît comme un processus virtuel et quasi invisible, demande en fait un grand nombre d’infrastructures et nécessite de grandes quantités d’énergie pour fonctionner. Pourtant, le numérique n’est pas près de disparaître de nos vies, mais quelques changements dans nos habitudes s’imposent. Explications.
Les appareils électroniques et l’obsolescence programmée
Si le numérique pollue beaucoup, c’est d’abord à cause des nombreux appareils électroniques qui ne cessent d’envahir notre quotidien. Depuis les premiers téléphones cellulaires au design de cabines téléphoniques, la miniaturisation et le développement des technologies ont rendu possible l’infiltration du numérique dans le moindre de nos objets personnels. Du frigo à la montre, en passant par la brosse à dents, les objets de demain seront tous connectés. Contactez le service client free pour plus d’informations.
Or, il est bien important de comprendre que de l’extraction des matières premières à la fabrication puis la distribution, l’ensemble des aspects de la chaîne de production de ces appareils électroniques sont source d’émissions de CO2. À ce bilan carbone désastreux, s’ajoutent les conséquences sur la biodiversité lorsque des rivières ou des forêts sont soumises à l’épandage de produits chimiques pour l’extraction des minerais indispensables. Et on ne parle même pas de l’exploitation des travailleurs locaux.
Internet, un réseau bien matériel
Autre aspect essentiel de la chaîne numérique, le réseau Internet peut parfois sembler évanescent tant ses structures fonctionnelles sont éloignées des regards. Elles sont pourtant bien présentes dans le monde réel et les câbles, les antennes, les ordinateurs et autres appareils constituent chacun une contribution à un numérique de plus en plus polluant. Mais c’est aussi le trafic et notre consommation qui sont à l’origine de près de 4% des émissions de gaz à effet de serre.
De plus en plus accros aux vidéos, aux réseaux sociaux ou aux systèmes de messageries en ligne, les utilisateurs contribuent à l’émergence d’une pollution numérique qui devrait doubler d’ici à 2025. Cette augmentation fulgurante de la demande et donc de son impact sur la planète se combine à l’évolution rapide des technologies qui permet par exemple aujourd’hui de visionner n’importe quel film en streaming et en 4K. Mais cela a un coût énergétique important qui conduit à l’émission de 300 millions de tonnes de CO2 chaque année rien que par la faute du streaming. Le numérique pollue donc de plus en plus avec l’augmentation et la diversification des services.
Si le numérique pollue, des solutions existent !
Heureusement de nombreuses solutions existent pour diminuer l’impact de notre consommation numérique sur les la planète. On peut d’abord tenter d’allonger la durée de vie des équipements électroniques en limitant nos besoins au nécessaire, sans céder aux injonctions marchandes. Faire réparer son ordinateur ou son téléphone plutôt que d’en changer à la moindre défaillance ou encore privilégier les low-tech quand cela est impossible sont aussi de bonnes manières de limiter son impact.
Si le numérique pollue autant, c’est avant tout à cause du streaming qui mobilise à lui seul 60% des flux de données. Éviter la 4G quand c’est possible, télécharger plutôt que streamer, utiliser une résolution basse définition ou bloquer la lecture automatique sur les réseaux sont d’excellents moyens de limiter votre impact sur la planète ! Enfin, sachez aussi que rien ne vous empêche de refuser les objets connectés inutiles, le numérique pollue et il est parfois superflu !