L’époque est celle d’une remise en question drastique de nos modes de vie. La prise de conscience brutale que l’énergie n’est ni infinie ni propre fait son chemin. Or, la consommation effrénée de marchandises et notamment de textile pèse lourd en termes d’empreinte carbone. C’est pourquoi les vêtements de seconde main permettent, tout en faisant faire des économies, de renouveler son stock et de limiter cette empreinte.
Où investir dans des vêtements de seconde main ?
Les vêtements de seconde main sont des vêtements qui ont déjà été portés et ne sont par conséquent pas neufs. En fonction du temps qu’ils ont passé dans leur précédente garde-robe, ils peuvent être plus ou moins démodés lorsqu’ils rejoignent enfin les rayonnages d’une friperie vintage. Mais c’est justement ce qui fait leur charme, à une époque où l’on peut voir fréquemment ressortir des vêtements faussement vintages qui seront revendus au prix du neuf.
Dans ces friperies, aucune pression pour faire acheter au client , à prix d’or, les derniers vêtements à la mode. Le vrai vêtement vintage se cache. Si elle a pignon sur rue, la friperie ne vous proposera que des vêtements sur cintre dans lesquels il faudra farfouiller pour trouver la pépite. Il en sera de même sur internet, où les sites des professionnels se contentent d’aligner les miniatures des vêtements en stock sans insister sur l’un ou l’autre. Le plaisir du vintage, c’est aussi de fouiller.
Laisser respirer la planète
Les sources varient, mais il semblerait que l’industrie du textile soit la troisième voire la deuxième industrie la plus polluante au monde. Cela est dû à plusieurs facteurs. Premièrement, à moins d’être extrêmement attentif, il y a de fortes chances que les vêtements que nous achetons soient produits loin du point de vente. Ils sont le plus souvent issus des usines chinoises, indiennes ou vietnamiennes. Cela entraîne une grande mobilisation de ressources polluantes pour acheminer toutes ces marchandises aux quatre coins de la planète.
Deuxièmement, les procédés employés pour produire et teindre les vêtements sont coûteux écologiquement. Enfin, l’incitation à la consommation pour faire tourner la machine économique pousse les individus à renouveler beaucoup trop souvent leur garde-robe, alors que les vêtements ne sont pas encore usés. Investir dans des vêtements de seconde main, c’est s’opposer à cette dynamique, commencer à dire « stop » à un monde qui marche sur la tête.
Ce qui est bon pour la planète est bon pour moi
Ce qui est pratique avec les vêtements de seconde main, c’est qu’en plus d’avoir été choisis sans influence publicitaire, ils nous apportent aussi un ensemble de bénéfices secondaires. C’est un sujet de débat intéressant : doit-on continuer aujourd’hui à acheter des vêtements neufs ? Certainement pas quand on regarde à la fois leur prix et leur toxicité potentielle pour les individus.
En effet, avec l’inflation qui se poursuit, le pouvoir d’achat continue de baisser pour un grand nombre de ménages. Or, le marché du textile de seconde main est très accessible. Il n’est pas rare d’y payer la moitié du prix qu’aurait coûté le même vêtement neuf. Si notre bourse s’en porte mieux, c’est aussi le cas de notre santé puisqu’un vêtement déjà porté ne sera pas recouvert de plomb ou d’autres produits toxiques comme c’est la cas lorsqu’ils sortent de l’usine. Autant de raisons de se tourner vers le vêtement vintage de toute urgence !