Pour beaucoup de Français, la création d’entreprise est un rêve qui rime avec autonomie, liberté et réussite. Pourtant, certains hésitent encore à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, par peur de se confronter aux difficultés administratives. Pourtant, la France est l’un des pays où il fait bon entreprendre. À condition bien sûr de savoir s’informer, de se faire accompagner par un expert juridique le cas échéant et surtout de savoir choisir parmi les différentes options qui s’offrent à vous. Voici comment ouvrir une société facilement et avec les meilleures chances de réussite.
Quel est l’intérêt d’ouvrir une société en France ?
Contrairement aux idées reçues, la France est régulièrement classée parmi les pays du G20 où il est le plus facile d’ouvrir une société. Ceci s’explique notamment par la confiance que lui accordent les investisseurs. La capitale notamment est considérée comme l’une des villes les plus propices à l’investissement au niveau mondial. En outre, la position géographique de la France en fait une place stratégique dans le marché européen et la qualité des infrastructures du pays ainsi que le haut niveau de formation garantit aux entreprises de se développer rapidement.
Par ailleurs, le pays est aussi le deuxième en Europe en matière de productivité horaire, un atout indéniable pour optimiser ses ressources humaines et faire croître son entreprise. Les orientations politiques des derniers quinquennats lui ont également permis de devenir un territoire particulièrement propice au développement des entreprises innovantes, notamment dans les domaines du numérique et de la tech. Enfin, les gouvernements successifs ont également promu le développement de l’entrepreneuriat par la création de multiples formes juridiques, propices à tous types d’activités.
La création d’entreprise, une procédure simple en France
Les formes juridiques à la disposition des entrepreneurs sont nombreuses et très diverses en France. On peut par exemple ouvrir une société sous le régime de la microentreprise pour tester une activité ou se créer un complément de revenu. Les formes plus classiques, comme les SARL, sont très sécurisantes et adaptées notamment à la création d’entreprises familiales. Tandis que d’autres, comme les SAS, sont elles plutôt destinées à des entrepreneurs ambitieux, qui envisagent de développer rapidement leur activité, notamment par le biais de l’investissement.
Si le pays est aussi attractif pour les entrepreneurs, c’est aussi grâce à l’effort de l’administration qui propose des procédures simplifiées pour créer son entreprise, notamment grâce à l’outil numérique. Le temps et le nombre de démarches nécessaires pour lancer son activité sont largement inférieurs à ceux des autres pays du G20. D’autre part, il existe de multiples aides à la création d’entreprise, accessibles à des statuts très divers, comme l’ACRE ou l’ARCE, mais aussi de nombreuses réductions et exonérations d’impôts.
Les préalables indispensables à la création de sociétés
Avant d’ouvrir une société, il importe d’effectuer quelques actions essentielles pour garantir la viabilité de votre projet. Sachez d’abord bien définir vos besoins pour concrétiser votre idée. Cela passe par une évaluation de vos compétences propres, ce qui vous permettra de connaître la nature des recrutements que vous devrez effectuer le cas échéant. Une société prospère est donc avant tout le résultat d’une réflexion nourrie, mais aussi d’une confrontation de votre projet aux réalités du terrain.
On vous conseille en premier lieu de partager votre idée auprès de vos connaissances afin de tester la validité et la pertinence de votre idée. Dans un deuxième temps, il sera nécessaire de réaliser une étude de marché précise. Elle devra vous permettre d’identifier et d’évaluer la concurrence, de mieux vous positionner par rapport aux besoins des consommateurs et surtout de mettre en place une politique tarifaire et des outils marketing adaptés. Vous pourrez alors passer à l’élaboration de votre business plan, qui vous mènera à la question du financement, au choix du modèle d’entreprise et aux modalités d’exercice de votre activité, que vous pourrez renseigner à vos partenaires dans vos conditions générales de vente.
Le choix du statut juridique, une étape déterminante du processus de création d’entreprise
On rappelle que les conditions générales de vente constituent un document essentiel pour l’exercice de toute activité. Quel que soit le statut que vous choisirez, la communication de ces conditions à vos clients est incontournable, car elle rappelle les obligations et droits des deux parties lors de la vente ou de la prestation. Moyen de paiement, délai de rétractation ou mode de livraison devront donc être détaillés dans le document. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un expert juridique pour vous assurer de la complétude des informations transmises.
Pour ouvrir une société qui soit capable de répondre avec à-propos aux besoins de votre activité, il est absolument indispensable de choisir la forme juridique la plus adaptée. Ceci est très dépendant de vos objectifs et de votre vision de l’entrepreneuriat. La micro entreprise sera toute indiquée pour se constituer un complément de revenu ou pour tester une activité, tandis que la SARL est plutôt conseillée à ceux qui entreprennent en couple. D’autres modèles existent, comme la SAS, parfaite pour développer son activité librement grâce à la souplesse accordée dans la rédaction des statuts. Là encore, le soutien d’un expert juridique est important pour faire le bon choix !
Les étapes essentielles pour ouvrir une société
Hormis la microentreprise, pour qui les procédures de création sont largement simplifiées, ouvrir une société en France oblige à un certain nombre de procédures identiques, quel que soit le statut choisi. L’une des plus importantes est la rédaction des statuts. Celle-ci peut être très encadrée, comme c’est le cas pour les SARL, ou au contraire très libre, comme pour les SAS. Il vous faudra ensuite publier une annonce légale dans un journal dûment assermenté afin de porter à la connaissance de tous la création de la société.
Le dépôt du capital social sur un compte professionnel est également indispensable. En contrepartie, la banque vous fournira une attestation de dépôt des fonds qui vous sera demandée lors de l’immatriculation de votre société. Vous pourrez ensuite signer les statuts, les dater et les inclure dans le dossier de demande d’immatriculation, que vous enverrez alors au greffe du Tribunal de commerce compétent. Une fois l’immatriculation entérinée, vous recevrez votre code APE, votre numéro SIRET ainsi que votre numéro de TVA intracommunautaire le cas échéant. Vous pourrez alors commencer votre activité et facturer vos premiers clients.
La création d’entreprise… et après ?
Comme vous pouvez le constater, ouvrir une société en France est une procédure relativement simple. Pourtant, les néophytes peuvent parfois se sentir perdus face à la pluralité des solutions qui s’offrent à eux. C’est pourquoi il est fortement recommandé de se faire aider par un expert de l’accompagnement des entreprises. Celui-ci pourra vous guider vers le meilleur choix pour développer votre activité en fonction de sa nature propre, mais aussi de vos objectifs à plus ou moins long terme. En outre, ce type de soutien est aussi très utile pour optimiser votre business tout au long de son évolution.
En effet, si le choix du statut initial est important, la vie des entreprises est rarement un long fleuve tranquille. Certains succès peuvent imposer par exemple une modification de la forme juridique, un changement de siège social ou encore une révision du fonctionnement interne de la structure. Avec l’aide d’un expert juridique, vous serez ainsi en mesure d’adapter votre outil à vos attentes, par exemple en optimisant la fiscalité de votre entreprise, en optant pour un statut plus adapté à vos ambitions ou en usant des particularités offertes par les diverses formes juridiques disponibles en France.